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I. Définition/ étymologie

Biosmimesis (mot originaire de « biomimétisme ») vient du grec bios (vie) et mimesis (imiter).

Le mot biomimétisme est souvent associé aux technologies biomimétiques, les innovateurs

s’inspirent du vivant pour créer de nouvelles innovations plus respectueuses de la nature et plus

écologiques mais aussi plus économiques.

II. Histoire

Dès le début de l’apparition des Hommes sur Terre, ils s’inspiraient du monde autour d’eux pour

trouver des réponses aux nombreux problèmes, plus ou moins complexes, qu’ils rencontraient.

L’étude des oiseaux a inspiré Léonard de Vinci pour ses « machines à voler ».

Au 20ème siècle, Otto Schmitt a inventé le mot « biomimetics » (biomimétisme), cela signifiait

pour lui le « transfert de la biologie vers la technologie ».

Avant 1997, la notion de biomimétisme était pratiquement inconnu du grand public mais grâce à la parution du livre de Janine Benyus les scientifiques ont commencé à porter de l'interet à cette sciences.

En 2005, Janine Benyus devient co­fondateur de « l’Institut du Biomimétique » (Biomimicry Institute). Cet organisme, à but non lucratif, est composé d’ingénieurs, de scientifiques, d’architectes qui souhaitent offrir des ressources aux chercheurs.

Janine Benyus dit dans son livre Biomimicry : Innovation Inspired by Nature :

« 1. La nature comme modèle : Le Biomimétisme est une nouvelle science qui étudie les modèles

de la nature, puis imite ou s’inspire de leur design et de leur fonctionnement pour résoudre des

problèmes humains.

2. La nature comme mesure : Le Biomimétisme propose d’utiliser les standards de l’écologie pour

juger de la « justesse » de nos innovations. Après 3.8 milliards d’années d’évolution, la nature a

appris : ce qui marche, ce qui est approprié, ce qui dure.

3. La nature comme Mentor : Le Biomimétisme est une nouvelle manière de considérer et

d’apprécier la nature. Il introduit une ère fondée non pas sur ce que nous pouvons extraire du

monde naturel mais sur ce que l’on peut apprendre de lui. »

III. Niveaux d’inspirations

Il existe 3 niveaux d’inspiration de la nature :

Le premier consiste à imiter les formes/styles comme le Shinkansen (train japonais) qui s’inspire

du Martin Pêcheur pour réduire de 15% la consommation d’électricité pour une augmentation de

la vitesse de 10%, ou la construction de panneaux en nid d’abeilles qui permet d’allier solidité et

légèreté. Cette forme de construction est utilisée dans l’aéronautique, l’automobile et même dans

l’aérospatiale.

La seconde imite le processus, la technologie de la nature. Les scientifiques ont découvert que

les feuilles du lotus sont recouvertes de microscopiques cristaux de cire pour empêcher le contact

de l’eau avec la feuille. L’eau perle et glisse sur la feuille emportant au passage toutes les

impuretés. Cette propriété est utilisée dans l’industrie qui développe des surfaces et matériaux

autonettoyants. Des peintures de façade et des parois de douche autonettoyantes sont déjà

commercialisées.

Le troisième et dernier niveau imite un écosystème comme celui du développement durable.

Ainsi, la maison passive s’inspire du fonctionnement d’une fourmilière. Cette maison ne nécessite

pas de chauffage. Elle est parfaitement isolée et est chauffée par le soleil à travers des baies

vitrées bien orientées ainsi que par la chaleur qui se dégage des appareils électro­ménagers et

des occupants eux­-mêmes.

Janine Benyus

Janine Benyus est une scientifique américaine, qui a fait d’importantes recherches sur le biomimétisme. Elle est l’auteur du livre «Biomimétisme : Quand la nature inspire des innovations durables »

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